Sommaire
- Jour -0,5 – Départ de Savoie direction Paris.
- Jour 1 – Départ de Paris, premiers pas sur l’ile, présentation de Thor.
- Jour 2 – Direction les Fjords
- Jour 3 – La (longue) route des Fjords
- Jour 4 – Glaumbær Safn, Hörgarsveit, Akureyri, Goðafoss
- Jour 5 – Husavik, Krafla
- Jour 6 – Dettifoss, Hafragilsfoss, Hverir, Hverfjall, Grjótagjá
- Jour 7 – Traversée des hautes terres
- Jour 8 – Landmannalaugar, Brennisteinsalda et packraft
- Jour 9 – Landmannalaugar, Bláhnúkur et Suðurnámur
- Jour 10 – Jökulsárlón
- Jour 11 – Svartifoss, Skaftafellsjökull, Eyjafjallajökull, Þórsmörk
- Jour 12 – Journée piste.
- Jour 13 – Strokkur, Gullfoss, Þingvellir
- Jour 14 – Visite de Reykjavìk.
- Jour 15 – Nétwayé, Baléyé, Astiké, Thor doit être penpan
- Jour 16 – Ready for take off
Je n’ai pas fait beaucoup de voyage, en tout cas pas très loin et j’ai rarement pris l’avion. Malgré tout il y a quelques destinations qui font parties d’une todo list ou se trouve l’Islande. Ce voyage, je l’ai fait avec mon père, en itinérance à bord d’un pickup avec cellule qui nous emmènera sur les routes et les pistes, le long d’un itinéraire pas vraiment tracé mais ou j’aurais pris soin de marquer tous les points d’intérêts. Comme un rappel au premier voyage fait avec lui à parcourir l’Irlande dans son defender et à dormir dans le coffre, la mise à jour d’un souvenir 30 ans plus tard sur une ile un peu plus au nord. Allez viens, on t’emmènes.
Jour -0,5 – Départ de Savoie direction Paris.
Une liaison qui s’avère chaotique, mon train ayant eu 4h de retard pour rejoindre Paris suite à une rupture du caténaire, j’arriverais à Paris à 2 ou 3h du matin. J’ai le sac de voyage de mon père acheté pour l’occasion avec moi. Il l’attend avec impatience, ses affaires étant disposées sur la table du salon en attendant mon arrivé, la nuit va être courte.
Jour 1 – Départ de Paris, premiers pas sur l’ile, présentation de Thor.
Nous avons rendez-vous avec le taxis qui nous mènera à l’aéroport à 10h, mais le plus gros défis horaire sera à l’atterrissage. L’avion se pose à 15h40 et nous devrons absolument arriver chez le loueur avant 17h. Dans l’avion, nous préparerons un plan permettant de récupérer notre carrosse à temps en cas de retard ou de délai important pour la récupération des bagages, et il sera également temps pour moi de récupérer un peu de sommeil avant de prendre connaissance d’un guide sur l’Islande qui parvient à me convaincre de parcourir la route des Fjord du nord ouest.

Atterrissage à l’heure, tout se déroule comme prévu. Les bagages sont rendues rapidement et nous prenons un taxis qui nous déposera aux portes de notre fidèle Isuzu.

Les présentations sont faites, il est temps pour nous de prendre la route car j’avais prévu de nous extraire assez vite de la péninsule de Reykjavik en direction de celle de Snaefellsnes ou nous avions quelques point d’intérêts à visiter. Mais ce jour la nous n’aurons pas de bol. La ville ou se trouvait le premier camping où nous avions choisi de nous rendre accueillait un festival Irlandais, on nous préviens donc que les emplacements sont plus chers qu’habituellement, que les occupants risquent d’être très bruyants et de ne pas dormir. On nous indique donc la direction d’un autre camping mais celui-ci est au bord d’une route très passante. Le suivant est lui privatisé pour la soirée, nous ne serons donc pas les bienvenues. Le camping suivant sera lui le théâtre d’un rassemblement de motards, et, semblait être également un lieu ou le repos ne serait pas possible… On va finir par y arriver !
Nous trouverons finalement un petit camping en bord de route à 150km du premier, mais nous sommes maintenant bien loin de la destination initialement prévu.
La série des « premières » commence ;
- premier repas dans Thor et première fois que je cuit des pates avec de l’eau gazeuses (on avait pourtant demandé confirmation que c’était de l’eau plate),
- première douche a l’eau chaude géothermique,
- premier brossage de dents avec l’eau qui goute et sent l’œuf pourri,
- premier coucher de soleil… à 23h55, et quelles couleurs !

Aller hop ! Au lit.. il y a 2h d’écart avec la France et la journée commence à se faire longue, demain, on attaque les choses sérieuses.
Jour 2 – Direction les Fjords
Pendant le petit déjeuner, nous déciderons de ne pas retourner sur la péninsule de Snaefellsnes, nous avons déjà parcourus pas mal de KM vers le nord et l’aller retour nous semble plus long que l’intérêt que nous y portons, en revanche, quelques paysages que nous n’avions initialement pas prévu de voir se trouvent à coté de la où nous sommes. Le voyage commence enfin.
Nos premières chutes d’eau seront celle de Hraunfossar et Barnafoss (dans l’ordre sur les photos)




Sur le chemin en direction de la route 1, nous découvrons les grandes étendues Islandaise






Nous nous arrêterons à Bifröst après avoir croisé un panneau l’indiquant. Pour moi, c’est un faisceau de lumière permettant de parcourir les mondes, mais nulles traces ici d’Heimdall pour nous ouvrir l’accès, c’est bien le nom d’un village près duquel se trouve un Cratère, Grábrók.





Notre route se poursuit en direction des Fjords de l’ouest, nous quittons la route 1 pour rejoindre la 60 qui dessine les contours de l’ile entre terre et mer. Parfois au dessus de l’eau, parfois à ses cotés, sinon par un tunnel, tout est possible ici.



Au détour d’un virage, mon père voit une cascade, nous nous arrêtons le long de la route pour la rejoindre, c’est l’occasion de se dégourdir les jambes sur une petites randonnée de 7km qui longe une rivière ou se trouvent Þingmannaá et Lambagilseyrar, de nombreuses petites chutes d’eau.



Marche terminée, nous trouvons un camping non loin d’ici avec une très belle vue sur le Fjord Vatnsfjörður, l’occasion de gouter notre première bière locale et du chocolat, accompagné par des autochtones peux bruyants



Le vent faibli ce qui donnera l’opportunité à de nombreuses mouches de venir nous rendre visite. Bien qu’assez ouvert à de nouvelles rencontres, nous nous avouons vaincu face à tant d’entrain et finissons par rentrer dans la cellule, à l’abris, derrière nos moustiquaires où nous continuerons d’admirer le paysage.
Jour 3 – La (longue) route des Fjords
La veille au diner, j’avais repéré un chemin qui rejoint le lac d’Helluvatn, nous chaussons donc les basquettes à la fraiche pour tenter de le rejoindre au pas de course, j’aurais personnellement tenu quelques centaines de mètres avant que le dénivelé n’ai raison de moi et ne me force à marcher très vite au lieu de courir, une fois en haut, la vue était très belle sur le lac, mais surtout lors de notre retour en se dégageant sur le Fjord.




Un p’tit dej’ bien mérité englouti plus tard, nous reprenons la route, ce sera notre plus longue journée de route du séjour avec près de 550km parcourus.
Nous parcourons notre première gravel road, ce sont de simples routes non revêtues, accessible par n’importe quel véhicule. Ce ne sera pas la seule de la journée. Au détour d’un Fjord, certains paysages commencent à être lunaire, rocailleux


Nous rejoignons ensuite la cascade de Dynjandi, sur le moment on ne comprend pas bien, on se retrouve face à un petit lac avec une toute petite chute d’eau, c’est beau, mais c’est pas du tout ce qu’on a vu sur la carte !

En cherchant, il y a pourtant bien une grosse chute d’eau dans le coin mais… rien ne l’indique, c’est étrange, surtout que c’est l’une des plus grande du Pays. On décide de rouler encore un peu et la route se met enfin à descendre, laissant apparaitre un panache de brume. Nous y sommes. Nous découvrons aussi ce que seront les sites très touristiques de l’Ile, il faudra composer avec.





L’épreuve de la foule terminée, on reprend la route des Fjords. Elle est belle, cette route, mais nous n’avons fait que la parcourir, et avec le recul, je pense que les Fjords de l’ouest ne sont pas indispensables à voir. Mais c’est aussi ici que mon père a vu sa première baleine, sans tricher, je n’aurais pas eu cette chance malgré une pause observée un peu plus loin.







Notre chemin se poursuit jusqu’à Blönduós ou nous retrouvons la route 1 et faisons le plein. C’est l’heure de chercher un camping, l’un de ceux que nous avions vu indiqué sur la route n’existait plus, ravis d’avoir fait 20km pour rien, nous pousseront un peu plus loin, toujours au calme, le long d’une rivière. Le repas sera l’occasion de planifier l’itinéraire du lendemain et de débriefer sur la route des Fjords.
Jour 4 – Glaumbær Safn, Hörgarsveit, Akureyri, Goðafoss
On attaque la journée par la visite d’une sorte de musée reconstituant le mode de vie et l’architecture des fermes islandaise, plusieurs commentaires trouvés sur le net nous ont convaincu d’aller voir le site de l’extérieur sans y entrer car l’intérieur était bien trop légé. Nous avons donc suivis ces conseils et il est vrai que ces petites fermes recouvertes de tourbes sont très belles. Après avoir un peu hésité, il était possible de prendre certaines photos en entrant dans le cimetière voisin. Certains autres visiteurs ne se seront eux pas posé la question longtemps. Mon père en profitera pour visiter l’église également.






Nous poursuivons notre route par la 1 jusqu’au Canyon Hörgarsveit, rien de bien particulier, c’est jolie, c’est sur la route, ca permet de faire une petite pause et de marcher un peu en compagnie de quelques moutons et agneaux.







On profitera du prochain stop pour remplir une mission confiée par Caroline. Nous devions trouver un livre d’une autrice Islandaise dans une librairie et ca tombe bien, à Akureyri il y a 3 librairies.
Je n’avais pas particulièrement faim en me garant mais une odeur de fish’n’chips me fera saliver en approchant d’une place. Sur le moment, localiser le foodtruck ne me paraissait pas évident. Moe fait la cuisine dans une toute petite cabine, noire, avec quelques écritures colorées et aucune fenêtres sauf celle permettant de commander et se faire remettre les victuailles. (photo google, je n’ai pas pensé à en prendre une).

Vite englouti, nous continuons notre visite de la ville par l’allée commerçante/touristique ou je rencontrerais une ravissante jeune femme proche d’un Kebab à l’extérieur original. Rien de bien particulier pour le reste de la visite.






Enfin, nous arrivons à la Librairie qui nous permettra de remplir notre mission. J’expose au libraire les exigences de ma sœur et il se dirige immédiatement vers une étagère ou il montera sur une échelle pour nous trouver le précieux. Ce que l’histoire ne dit pas encore mais que nous découvrirons par la suite, c’est que ma sœur nous apprendra à notre retour qu’elle a déjà lue ce livre..! Mon père a la très bonne idée de m’orienter vers le rayon BD ou je trouverais un très beau Batman au format kiosque en Islandais.


Mission accomplie, nous reprenons la route en direction de Godafoss, elle n’est pas très haute, mais assez large, et le courant y est très fort. La encore, c’est une sacrée attraction et il y aura beaucoup de monde. Il n’y a presque pas de pause entre l’arrivée et le départ des cars. Nous comprenons alors que la plupart des personnes croisées arrivent en car directement depuis les bateaux, il suffit alors de s’adapter à leur horaires (venir plus tôt ou beaucoup plus tard) pour limiter la surpopulation de certains endroit. Ca nous servira par la suite.






Toute cette eau m’a donnée envie d’une piscine, je cherche donc un camping qui à ca et nous nous y dirigerons. Ce sera également le premier camping en douche collective, pas super fan de ca, mais avec un bon timing, j’arriverais à y être tranquille. J’avais lu je ne sais plus ou que les Islandais avaient une vision différente de la pudeur et qu’il était fréquent de voir des douches collectives voir mixtes.
Au diner je trouverais une société qui propose des tours en bateau dans les Fjords afin de s’approcher respectueusement des Baleines, n’ayant pas vu celle croisée quelques jours plus tôt, je proposes à mon père de faire ca le lendemain matin, je regarde s’il reste des places pour le tour le premier départ et c’est le cas. Y’a plus qu’à espérer qu’elles se montre mais on verra ca demain, je ne réserve rien, nous ferons en fonction de la météo lorsque nous arriverons sur place, sur l’appli, c’est quitte ou double.
Jour 5 – Husavik, Krafla
Alors ? Baleine ou pas Baleine ? Mais non.. pas moi.. Les p’tits poissons qui viennent se nourrir dans les Fjords ! Petit dej pris à la volée, on décolle vers Husavik, la météo est belle et il reste bien des places à bord du Moby Dick. On enfile notre plus belle combinaison fournis pour l’occasion et embarque pour entre 3 et 4h de navigation et d’observation. Pendant le trajet la guide nous informe qu’il existe maintenant une charte en Islande à laquelle certaines entreprises d’observation des baleines adhèrent, et d’autres non. Celle-ci permet de garantir un périmètre de tranquillité pour les mammifères et que les bateaux ne s’en approcheront pas de trop près. Malheureusement, beaucoup d’autre n’y adhèrent pas et il n’est pas rare de voir des zodiacs rebondir de baleine en baleine pour approcher leurs clients au plus près, comme pour leur caresser le dos. Au final, ca semble particulièrement stupide car le temps qu’ils arrivent au niveau de la baleine, celle-ci, certainement à cause du dérangement, plonge et ne se remontre plus dans les environs… Nous avons donc généralement le temps de les observer, le zodiac arrive, la baleine plonge rapidement, et au final les personnes ne voient pas pas grand chose. Inutile donc.
Nous concernant, c’est mission accomplie. Le capitaine coupe même le moteur. L’instant est presque parfait, au milieu d’un Fjord, sans un bruit, à observer les groupes de Macareux, les baleines, et même quelques dauphins. J’aurais personnellement mal vécu la présence d’un couple avec leur enfant en bas âge qui aura régulièrement gâché ce silence par ses pleures…








A notre retour sur terre, nous voyons un drapeau Français sur une maison en hauteur, nous décidons d’aller voir pourquoi il s’y trouve et seront déçu de voir que c’est simplement un hôtel qui hisse plusieurs drapeaux européen sur sa devanture.
Nous parcourons les petites rues de la ville pour retourner jusqu’à Thor, mon père en profite pour faire quelques achats souvenirs, moi, j’ai un petit creux, c’est l’heure du fish’n’chips.






Pendant le repas je trouve une toute petite rando qui est sensée traverser une coulée de lave sur la route en direction de Krafla. Heureusement que celle-ci est petite car totalement sans intérêt. En revanche, nous croiserons une mère Lagopède avec un comportement très étrange. Mon père se souviendra avoir vu un reportage expliquant ses actes. Elle tentait en fait de détourner notre attention pendant que ses petits s’enfuyaient. Sauf qu’ils sont restés dans le chemin et leur plumage camouflé est si bien fait que j’ai même faillis marcher sur l’un d’entre eux qui s’était arrêté !






Nous reprenons la route en direction du lac Mývatn proche de plusieurs points d’intérêts et sur lequel j’ai repéré un camping bien placé. La découverte du lac par les hauteurs en arrivant de la route 87 avec le cratère Hverfjall en fond est top.


Il est 17h et la météo est plutot bonne, ciel assez dégagé et soleil sont toujours présent. On prend donc la décision d’aller jusqu’au site géologique de Krafla car la météo du lendemain est annoncée moins clémente.
C’est pour moi la première grosse claque visuelle de l’ile, les terres soufrées qui contrastent avec le noir du champ de lave Leirhnjúkur encore fumant. L’état de l’aménagement d’accès au site est étrangement mauvais, mais rien d’insurmontable, ca ne correspondait simplement pas à ce que nous avions croisé jusqu’à présent. On a malgré tout tenu à respecter la sécurité du lieu 😀








Je n’ai pas trouvé ce qui provoquait ce genre de formes dans le sol, on a supposé que c’était lié au ruissellement de l’eau lors de la fonte de la neige

les contrastes magnifiques entre la lave, l’herbe, et les terres souffrées

Nous enchainons sur un cratère voisin ou se trouve un lac d’un beau bleu turquoise, je n’ai toujours pas bien compris si le nom Krafla venait de le lui ou non, dans le doute, je l’appellerais également Krafla

20h et il n’y a personne, c’est très agréable de se balader dans ces conditions, au calme, si l’ont met de coté le bruit du vent mais la journée a été longue, il est maintenant temps de rejoindre le camping que nous avions repéré. Sur la route nous croisons une des plus grosses centrale géothermique du pays, comme un air de James bond avec ses gros tuyaux, ses fumées, au milieu de nul part.

Arrivé au camping, il reste des places, nous ne sommes pas entassés, mais nous reprenons la collocation avec les armés de petites mouches casse pied que nous avions déjà eu dans les Fjord… C’est vraiment pénible mais nous sommes crevés, douche, repas, check de l’itinéraire du lendemain, dodo…
Jour 6 – Dettifoss, Hafragilsfoss, Hverir, Hverfjall, Grjótagjá
Beaucoup de vent ce matin au réveil, on prend la direction des chutes Dettifoss et Hafragilsfoss qui seront le point le plus au nord-est de notre voyage. Nous arrivons à Dettifoss avant l’afluence et pouvons profiter de la chute tranquillement… oui mais tout ne pouvait pas être parfait, il semblerait qu’aucun de nous n’ai toléré l’eau de Myvatn ce qui nous aura parfois joué quelques tours et fait marcher plus vite que prévu !
Je n’ai malheureusement pas de photo très nettes de Dettifoss car toujours à contre jour 🙁

les formations rocheuses autour de la rivière ressemblent à des orgues basaltiques en bien plus grosses.

On enchaine sur Hafragilsfoss, celle ci est vraiment impressionnante, avec un énorme débit et sa rupture soudaine de la plaine formant un canyon bien net. Elle nous gratifiera même d’un bel arc en ciel alors que le temps commence à bien se couvrir.



Nous retournons en direction de Myvatn pour découvrir le site de d’Hvevir à coté duquel nous sommes pour l’instant passés plusieurs fois sans s’y arrêter.
Cette grande montagne ocre, je pense qu’aucunes de mes photos ne lui fera honneur tellement les couleurs sont marquées et variées en vrai. Nous contemplons les trous de boues frémissants, bouillants, l’eau peut parfois y atteindre 100 degrés, le chemin d’une petite randonné serpente entre eux avant de nous amener sur la montagne pour nous faire rejoindre la crête et nous offrir un panorama magnifique et extrêmement venteux.











détail des roches sur place :

L’une des cheminée est elle encore très active, avec le vent, passer dans la fumée provoque un sacré écart de température


On poursuit notre route vers le cratère Hverfjall ou je me trompe de panneau, persuadé d’aller au cratère on tombe sur un petit parking qui en est bien loin. Je vais voir pourquoi tant de monde s’y trouve pendant que mon père reste faire une petite sieste dans la voiture accompagné de mon chanteur canadien préféré (:P). C’est en fait à une grotte remplie d’eau que nous avons à faire ici, Grjótagjá, j’entends une personne sur place expliquer qu’une scène de Game of Throne y a été tournée. Je serais bien curieux de voir cette scène tellement le site est petit et bas de plafond ! Cela dit, c’est vrai que c’est joli, mais il ne faut pas s’attendre à grand chose, un trou dans la roche, une petite désescalade de 10 secondes et de l’eau.

Arrivé à Hverfjall, nous attaquons l’ascension du cratère qui n’est pas bien haut, environ 220m, pour ensuite suivre le chemin qui fait le tour de sa crète d’une circonférencede 3,32km. Belle bête, ca a du bien ronfler quand il a pété celui la.

D’en haut nous pouvons voir le champ de lave Dimmuborgir, rien de bien particulier en soit, pour moi, c’est surtout le souvenir de l’un des groupes de black ou death metal que j’écoutais lorsque j’étais au collège, au grand désespoir des oreilles de ma mère 😀
Plus au sud du cratère, nous pouvons également apercevoir la piste que nous emprunterons demain.

On retourne au camping de la veille, les sanitaires étant propres et le lieu tranquille, ce sera parfait pour attaquer sereinement une partie que j’attendais beaucoup, les pistes.
Jour 7 – Traversée des hautes terres
Aujourd’hui, c’est le grand jour, celui ou on traverse l’ile du Nord au Sud, sans routes et autant que possible, sans GPS.
- Plein ? check !
- Rangement de la cellule ? check !
- Première à gauche ? … ah ben non merde, ca fait longtemps qu’on aurait du la trouver non ?
On s’arrête un peu plus loin que prévu sur la route 1, a coté d’un lac qu’on aurait jamais du croiser d’après la carte. On s’apercevra que finalement, la première piste que nous avions repérés est la bonne. Ce sera également l’occasion de deux constats..
- Inutile de tenter de suivre les panneaux, de toute manière les noms des villages qui y sont indiqués ne sont jamais sur ma carte.
- Ma carte n’est pas assez détaillée et on risque de s’interroger à plusieurs reprises.
Malgré tout, on fini par comprendre comment fonctionne le système de trip indiqué et nous arriverons plutôt bien à nous y caller.
On attaque par une piste très simple, plutôt une gravel road à y repenser et au bout de quelques KM un panneau nous indique une cascade proche, on fait un petit crochet qui change tout, ca y est, il faut être attentif à la ou on pose les roues et Thor nous prouve qu’il est là, son terrain de prédilection. Si jusqu’ici je n’étais pas trop convaincu, le trouvant très rustique malgré son armée d’options plus emmerdantes ou incompréhensible les unes que les autres, c’est sur les pistes ou en très léger franchissement qu’il se révèlera être une arme de motricité et d’efficacité.
La cascade d’Aldeyjarfoss est Jolie, mais ce sont plutot les roches qui l’entoure qui sont surprenantes et se rapprochent des orgues basaltiques.

Nous continuons notre chemin sur la piste, passons un portail informant qu’à partir de ce point, les 4×4 sont obligatoires. Plus loin, un autre panneau nous indiquera qu’à partir de maintenant la piste risque de traverser des gués.

Malheureusement pour nous, ce qu’il n’indiquera pas c’est que la météo va drastiquement changée, nous nous retrouverons très vite dans d’épaisses nappes de brouillard et un vent latérale très fort commence à pousser sur la cellule. Il faut savoir qu’en Islande, il est interdit de circuler pour les véhicules (camping car, pickup cellule, van aménagé) lorsque les vents dépassent les 22m/s (environ 80km/h) et il faut régulièrement consulter une application pour vérifier ou nous en sommes, mais pour l’instant, nous sommes dans les clous.
Les vents provoquent quelques « tornades » de sable, ce qui m’occupera en partie alors que le brouillard nous empêchera de profiter du paysage.
Je profiterais d’une grosse flaque pour faire une vidéo de kéké avec des vagues, toujours penser à bloquer la mise au point automatique..
Au détour d’une piste, nous croisons cette curiosité, une bouche à incendies, en plein milieu de nul part :

Au centre, le brouillard laissera place à un manteau nuageux bas, permettant d’entrevoir des montagnes noir avec un contraste d’herbe verte.

Puis le mauvais temps reviendra et laissera finalement place à un temps presque dégagé 100km plus loin pour notre arrivée dans le Landmannalaugar, ca tombe bien, c’est la qu’on va, et putain comme c’est beau !


Là encore, ma carte michelin nous jouera des tours, nous raterons la piste menant au camping de quelques KM, ca nous permettra de voir quelques beaux paysages au soleil avant de faire demis tour. Il aura fallu sortir le gps avec OsmandMap pour la trouver celle la.

L’entrée du camping est particulièrement surpenante, il est obligatoire de traverser un gué qui semble bien profond et pourtant, en jetant un oeil au parking, nous voyons quelques Duster et autres Transporter non préparés garés. On fini par le traverser mais une fois de l’autre coté, la question demeure, comment sont-ils passés ? La personne de l’accueil du camping me répondra simplement : « les gués, c’est une question de volonté, ils sont pas si terribles ». Ok, note pour plus tard.. 😐
L’accueil au Landmannalaugar se fera de la plus belle des manières, comme des excuses de la météo, par un magnifique Arc en ciel au dessus des montagnes. Mais ces excuses seront de courtes durées.

Jour 8 – Landmannalaugar, Brennisteinsalda et packraft
Ce matin, il ne fait pas beau, c’était prévu mais j’espérais une erreur. Nous prenons notre temps pour partir et décidons de ne faire qu’une des ascensions autour de nous pour jauger la difficulté. Ici, les randonnées ne sont pas longues, on peut les cumuler, le dénivelé n’est pas non plus très élevé en revanche, ca monte d’un coup et surtout, le vent vient corser les choses.
Le départ des randos monte à travers une coulée de lave

nous pouvons vite apercevoir le sommet que nous visons, le Brennisteinsalda

Contrairement à ce que j’aurais pensé, il n’y a pas beaucoup de monde, peut être que la météo y est pour quelque chose. Plus nous nous approchons, plus les contrastes sont beaux et j’ai hâte d’attaquer l’ascension pour voir la vue d’en haut. il y a également beaucoup de sources de fumées.






L’ascension est raide, comme prévu, mais le plaisir est d’autant plus grand en arrivant en haut


La redescente ne sera pas plus simple, le sol est très glissant et poussiéreux, sans compter sur le vent, il faudra bien prendre son temps. Arrivé en bas nous longeons le lit d’une rivière bien réduite jusqu’à revenir à la coulée de lave que nous descendrons par un autre chemin, le long de gros blocs.



La fin de la rando se fait sur la pointe des pieds car un dragon endormi semble en garder la porte

Non ? Le temps se lève un peu et nous longeons une rivière peu profonde avec un léger courant qui semble navigable.
En rentrant au camp je trouverais un Ranger à qui je demanderais s’il est possible de naviguer, il me répond que oui, mais qu’il y a peu de fond. Après un très léger repas, une sieste semble se profiler pour mon père, et alors que je m’apprête à en faire de même, un rayon de soleil pointe le bout de son nez. Hop la ! je ne prendrais pas le risque de rater ca. Je m’équipe et remonte la rivière sur environ 1km pour faire durer le plaisir. Le temps de gonfler le pack et d’envoyer un sms à mon père pour le prévenir que je démarrais la descente et me voila parti pour une petite heure de descente à tenter de trouver ou il y aurait le plus de fond.

Niveau navigation, soyons franc, ce n’était pas génial. Par contre, quel cadre !! Environ 5km plus bas, je descendrais du pack pour rentrer au camping. Mon père me retrouve le long de la route et nous finissons la marche ensemble. Le temps d’un petit debrief sur la navigation et nous voila à table, à préparer la rando de demain.
Pour l’occasion, le repas du soir devait être composé de sardines mais en ouvrant la boite, ca n’y ressemblait pas. Je regarde sur l’opercule et il était pourtant bien écrit en Français « foies de morues au citron »… Fallait le faire ! Maintenant que c’est ouvert, pas de raison de ne pas gouter. Et ben tu sais quoi, c’était plutôt bon !
Jour 9 – Landmannalaugar, Bláhnúkur et Suðurnámur
Aujourd’hui, nous prévoyons de monter les deux sommets, autour du Brennisteinsalda que nous avions fait hier. Au feeling et vu notre expérience d’hier, ca semble parfaitement réalisable, on double simplement la distance et le dénivelé. Nous somme Samedi et c’est le jour du départ d’un ultra trail, le LAUGAVEGUR, 55km à travers les paysages islandais du Landmannalaugar jusqu’à Porsmork. Nous les regarderons partir par vague avant de prendre également le départ de notre rando.
On attaque l’ascension par « la tête du dragon » que nous avions croisé hier, c’est un petit chemin étroit sur de la terre gris bleue et le vent est déjà bien présent. Pas question ici de ne pas regarder ou l’on met les pieds sous peine de devoir reprendre l’ascension d’en bas..


Nous retrouvons quelques paysages déjà croisé hier, sous un autre angle et sous une lumière différente



D’en haut, on voit également notre sommet de la veille, Brennisteinsalda, et ses belles couleurs. le vent est tellement fort que nous ne trainerons pas au sommet.

Malgré notre prudence à la descente, j’aurais réussi à faire quelques belles glisse, dommage qu’aucun juge n’était présent pour y mettre une note.
En bas, la première partie s’étant plutôt bien déroulée, on enchaine sur Suðurnámur, il sera alors nécessaire de sauter par dessus quelques petits ruisseau jusqu’à ce que finalement, deux écoles se dessinent. Ceux qui tentent de passer sur les cailloux sans glisser, et ceux qui se déchaussent. Moi, j’ai choisis l’option pieds secs, mon père le petit rafraichissement.

un petit d’instant douceur avant de reprendre l’ascension, ce lit de rivière était couvert de petits pompons tout doux

Et c’est reparti pour 300m de D+ avec un vent toujours plus fort.

On longera une grosse partie par un plateau très exposé ce qui permettra au vent de nous faire des croches pates avec nos propres jambes (attention au volume de la vidéo)
Nous voila enfin en haut, avec encore un magnifique point de vue autour de nous, le ciel a même quelque belles trouées permettant de belles lumières

Notes qu’on voit le début de la rando à droite de l’image, cette petite marche nous aura tout de même pris 7h, et, arrivés en bas, on sera content de ne plus subir tout ce vent qui n’aura jamais cessé de nous souffler dessus.
Il y a sur le site où nous nous trouvons une source chaude, blindée presque à toute heure, je motiverais mon père pour qu’on s’y essaye malgré le monde histoire de se détendre un peu, et nous profiterons d’une dernière nuit sur place avant de reprendre la route et quitter le Landmannalaugar.
C’est impressionnant ces sources, l’eau est vraiment très très chaude et il suffit de se déplacer dans le bassin pour régler la température.

(on dirait une bande de nudistes comme ca, mais ce n’est pas le cas ! )
Jour 10 – Jökulsárlón
Nous quittons le Landmannalaugar en empruntant encore quelques pistes, mais avant tout, il faut rattraper quelque chose que nous avions oublié à l’allé, faire une vidéo de la sortie du camping.
Chose faite, direction les pistes pour retrouver le sud de l’ile et la civilisation. Thor a soif et même si nous n’avions pas tant roulé pour arriver jusqu’ici, force est de constater que le vent et le sable, ca donne très soif. Il nous reste un quart du plein et la prochaine station, par les pistes, est à 106km.. Va pas falloir faire demis tour maintenant :).
Les paysages que nous traversons sont encore et toujours plus beaux, cela dit, c’est pas difficile, notre précédente traversée s’est faite à travers le brouillard. C’est aussi l’occasion de constater que notre présence sur place ne devait pas plaire à tout le monde, le soleil décidera d’arriver pile quand nous partons.
Nous traversons alors l’un des paysage les plus marquants, avec une herbe verte fluo et une terre extrêmement noire. La piste nous fera même longer une crète ou les nuages restent bloqués à gauche alors que la droite est totalement dégagée, magique.




Retour sur le goudron, plein fait, direction l’est. Sur notre gauche se trouve un glacier qui nous présentera plusieurs de ses langues, sur la droite au loin la mer. Le soleil est de la partie et nous propose encore de très beaux paysages.

Nous arrivons enfin après plusieurs heures de routes sur la plage aux diamants ou je ferais, un peu comme tout le monde, énormément de photos de ces glaçons presque parfaitement transparents.




Nous rejoignons ensuite le lac glacière Jökulsárlón et ses Icebergs, nous longeons le bras du lac qui rejoint la mer et regardons certains icebergs se décrocher et se fracasser les un avec les autres. Il y a même des phoques qui jouent avec le courant. Z’ont pas peur de s’en prendre un bout dans la tronche.
Les Icebergs sont vraiment impressionnants. Je me doute qu’il en existe de bien plus gros, mais en voir en vrai, les entendre craquer, c’est autre chose. Marcher à leur rencontre me donnera encore plus envie de réaliser une idée qui me trottait déjà dans la tête… Et si j’y allais en packraft ?
Mission recherche de ranger pour savoir si c’est possible, « oui, mais attention l’eau est froide, vous êtes équipés ? à cette température c’est la mort en moins de 7minutes ». Le ton est donné, mais pas de quoi entamer ma motivation. On retourne à Thor pour que je puisse me changer, je gonfle et confie l’appareil photo à mon père pour qu’il puisse immortaliser ca.
Malheureusement pour moi, au bout de 15 bonnes minutes, le vent se lèvera encore d’un coup rendant la navigation très compliquée. Je remonterais même la berge un peu à pied pour en profiter dos au vent une dernière fois, mais impossible de faire mieux. Malgré tout, ca restera de superbes souvenir.









On rentre auprès de Thor, je range tout mon bordel et nous reprenons la route jusqu’à Fjallsárlón, un autre lac très proche, beaaauuucoup moins touristique et ou nous pourrons nous poser à l’abris du vent et au calme pour continuer de contempler tout ça.

J’ai faim ! on reprends donc la direction du camping le plus proche qui se trouve être lui aussi, pas loin d’un glacier. Nous pourrons d’ailleurs le contempler depuis notre emplacement et admirer le coucher de soleil dessus.
Jour 11 – Svartifoss, Skaftafellsjökull, Eyjafjallajökull, Þórsmörk
Début de journée sur une petite marche de bon matin, cela dit, il fait déjà chaud et ca grimpe tout de suite en sortant du camping. Nous rejoignons Svartifoss, fluette mais dans un beau décor

la grimpette continue direction Skaftafellsjökull, le sentier est sympa et découvre le paysage petit à petit… pour l’instant.

Arrivés au glacier, une table d’orientation avec un support de smartphone permet à tout le monde prendre une photo, et, via un QR code, de l’envoyer sur un site islandais qui les répertories et permet de référencer jour après jours le recul lié aux fontes. Pendant que mon père jouera le jeu, j’irais prendre des photos de mon coté.






La fin de la rando est franchement une punition, un petit single entre des petits arbres, trop petit pour nous abriter du soleil. Obligé de regarder ou on met les pieds pour esquiver les racines et à cela s’ajoute les vagues de personnes qui attaquaient la rando alors qu’on ne pouvait pas se croiser sur le chemin. Bien content de retourner à Thor.
On reprends la route direction l’ouest et croisons plusieurs cascades dont : Skògafoss, Seljalandsfoss, Gljúfrabúi

Nous finirons par ne plus faire de détour pour les voir tellement nous en avons croisée. Ca y est, on fait les fines rétines. Je crois en revanche que nous verrons ici notre premier troupeau de vache, c’est peut être un détail pour toi, mais pour nous ca veut dire beaucoup !

On fera un détour par une station service avant de reprendre les pistes en direction de Þórsmörk ou je voulais faire une rando le lendemain. Pendant notre progression, nous croisons le panneau Eyjafjallajökull, depuis le temps qu’on en entend parler, c’est à se demander si le volcan n’est pas plus connu que l’ile elle même entre le film et les infos, j’étais curieux d’aller y jeter un coup d’œil. Nous suivrons donc le panneau jusqu’à arriver dans un cul de sac qui nous emmènera pile sous un glacier, l’Eyjafjöl, portant le même nom que le volcan sur lequel il se trouve.

Un panneau plus loin nous expliquera que lors d’une éruption en 2010, Eyjafjöl a fondu de manière si importante que le niveau d’eau est monté de 10m dans la région en moins d’une heure. Dans ces situations, la procédure d’évacuation impose d’ouvrir toutes les portes qui retiennent le bétails et les élevages pour que les animaux se débrouillent d’eux même. Pendant que les habitants sont eux évacués. En principe, tout ce passe bien mais cette année la, le bétail ayant bu l’eau de fonte lié à l’éruption aura été intoxiqué par l’importante quantité de fluor qu’elle contenait.. ah plus d’bébête 🙁

Arrive enfin ce qui deviendra mon angoisse des prochaines heures, LE gué que j’aurais pris trop à la légère. D’ailleurs, à la base nous ne devions même pas le traverser mais un panneau indiquant un camping m’a fait m’y diriger, pensant qu’il n’y en avait qu’un dans la région, la route me semblait donc évidente.
En passant à coté du panneau que nous avions l’habitude de voir, je vois bien qu’il est écrit dessus « extreme river crossing » mais étant habitué à lire que les autres étaient difficiles et voyant que nous les passions les doigts dans le nez, je ne me suis pas posé de question. Première engagé, 4×4, et c’est parti.
Le premier bras de la rivière était déjà beaucoup plus profond que la moyenne, s’en suis un bien plus petit, facile, puis le 3eme.. ou l’eau aura même réussi à monter jusqu’au pare brise. Il y a ce petit silence en touchant la berge d’en face qui plane et remue le couteau, « hum, n’aurais-je pas frôlé la catastrophe ? »
On poursuit malgré tout notre chemin vers le camping et en longeant une piste d’atterrissage, on croisera un ULM, certainement celui du facteur. Je sortirais quelques minutes pour le prendre en photo ce qui me permettra de me détendre un peu suite à notre traversée, mais ce sera de courte durée.

Le camping est quelques 100e de mètres plus loin, je réserve notre emplacement pendant que mon père remettra de l’ordre dans la cellule, j’ouvrirais le capot moteur et à ma grande surprise, aucune trace d’eau dans la boite a air.. Incroyable que celle-ci n’y soit pas entrée alors qu’elle était largement au dessus du capot… Tant mieux, et merci aux ingénieurs Isuzu.
Je n’arrive toujours pas à laisser passer ca, je pense plus à la traversée retour qu’à notre trajet de demain et, l’arrivée d’un bus de ramassage pour les randonneurs me décidera à aller voir le chauffeur pour en discuter avec lui sauf qu’après coup, ce n’était peut etre pas une bonne idée. Il refusait de croire que nous étions arrivé 1h avant lui, sous entendant que l’eau était à un niveau lors de sa traversé ou nous nous serions fait emportés…. il me conseil de me rapprocher du manager du site pour voir s’il ne pourrait pas nous tracter au retour pour éviter de noyer le moteur. Je m’y dirige et la réponse est sans appel… Même les employés ne prennent plus leur 4×4, aussi préparés soient-ils, car ils savent qu’ils ne pourront plus traverser d’un jour à l’autre… ARGH !
De retour à la cellule j’expose la situation à mon père.. Je rumine, pas faim, pas soif, juste une envie, réussir à traverser cette rivière une seconde fois pour me sortir de la. Une bonne heure passe et un nouveau bus débarque, il doit être autour de 22h30, je vais questionner ce nouveau chauffeur qui, même s’il est moins de Marseille que le précédent, insistera quand même sur le fait que pour lui, ca ne passera plus pour nous. Il était également très surpris que nous soyons la.
On en discute encore quelques minutes avec mon père et d’un coup, je lui dit de tout jeter dans la cellule, je veux être sur place avant le bus pour voir comment il fait pour traverser. Sur place, je mettrais mon plus beau short de bain et mes chaussures de rivière pour tenter les traverser à pied. Je commence à échafauder un plan :
- bras 1 : on attaque par la, on remonte la, puis sur le banc de sable, on revient tout en haut pour attaquer le petit bras du centre.
- petit bras du centre, les doigts dans le nez à l’allé, mais faut assez de place pour faire demis tour et bien se placer sur le banc de sable du milieu.
- bras 3 : celui la, j’ai même du mal à tenter de le passer à pied, je ne le ferais d’ailleurs pas et le car arrive. Ma stratégie, on observe et de toute manière on se mettra au plus possible dans le sens du courant.
Le car est passé lui, mais non sans difficultés. Il est difficile de loin de juger de la hauteur réel de l’eau, mais on en est convaincu, faut y aller, de toute manière on ne dormira pas si on ne tente pas.
- Bras 1 : C’est bon, le repérage à marché, c’est passé.
- Bras 2 : c’est passé mais celui la on avait pas trop de doute.
- Bras 3 : on prend une grande inspiration, 4×4 ? check ! première ? check ! pilote ? pas check mais la y’a plus le choix, faut y aller.
On se jette dans l’eau, dans le sens du courant, largement trop en diagonale mais je me rassure en me disant que si le courant nous emporte, autant le pousser a nous emmener au bon endroit. De toute manière on ne pourra pas lutter. La traversée est courte, mais quand on est dedans, ca semble sans fin, puis d’un coup, les roues avant reprennent de l’adhérence sur la berge d’en face… PUTAIN CA Y EST, ON L’A FAIT !!
on s’arrêtera près du panneau, pour voir, et effectivement, nous avions lu chacun un bout du panneau. Il était donc stipulé dessus qu’il était interdit au petits 4×4 dont nous faisons parti, ainsi qu’aux véhicules de location… oups.

Cette étape enfin digérée, on se dirigera vers le camping ou nous devions dormir initialement mais arrivé sur place, mon père ne le sentira pas. On prendra la décision de faire demis tour ce qui nous fera faire une croix sur la rando dans Þórsmörk et la visite de cette région.
Je prendrais donc un maximum de photos sur le retour, et, en profiterais pour immortaliser le gué que nous n’avions même pas pensé à prendre en photo avant.

Pour le reste, voici un diapo de ce que nous avons croisé.








Arrivé au camping, je mettrais bien 30min à comprendre comment faire fonctionner l’appli de paiement pour finalement m’apercevoir que le problème était lié à la connexion qui, comme par hasard, ne fonctionnera pas correctement ce jour. C’est bon, on va pouvoir dormir sereinement.
Jour 12 – Journée piste.
Aujourd’hui on se rend au cercle d’or en passant par les pistes. Je redoute un peu cette destination, son coté ultra touristique encensé par de nombreux guides pour les courts séjours en Islande, mais la manière d’y aller est en revanche très motivante.
On attaque donc par les pistes f261 et 210 qui, en plus de l’expérience de conduite, offrent des points de vues magnifiques. Nous traversons encore beaucoup de gués ainsi qu’une grande étendue recouverte d’une fine pellicule d’eau de quelques centimètres pendant bien 1km. Pas question de s’arrêter ici pour une photo, sait-on jamais ! Entre plaines rocailleuses, sable noir et glaciers, les paysages défilent et ne se ressemblent pas.







Nous verrons l’envers du décors du Landmannalaugar au nord, notes ce ciel bleu que nous n’auront jamais eu lorsque nous étions sur place

en longeant le glacier Mýrdalsjökull au sud

Au détour d’une piste, nous croisons également une ferme typique, mais cette fois, cela ne semble pas être une réplique.

quelques vidéos de gués traversés ce jour :
Nous réemprunterons une partie de la piste que vous avions prise en sortie du Landmannalaugar pour enfin attaquer le retour vers l’ouest par la F225. Si depuis le début de la journée nous en avons pris plein les yeux et moi, beaucoup de plaisir à rouler sur ces pistes, cela s’estompera rapidement sur celle-ci, bien plus fade tant visuellement qu’au niveau de la conduite a tel point qu’on en loupera un stop prévu à Háifoss. « Bon, c’est une cascade de plus, on fait demis tour ? » « Non ». On profitera du manque d’intérêt pour s’amuser à faire des vidéos de la poussière levée par notre passage.. malheureusement la qualité caca ne rend rien 🙁
On continue par la route pour rejoindre un camping avec sa cascade privée, non loin des deux premières attractions du cercle d’or (et dire qu’ils font payer ceux qui ne viennent pas y dormir pour l’admirer, la, c’est un peu gonflé…). Sur place, nous constaterons l’étendu des « dégats ». L’extérieur de Thor est vraiment marqué par nos nombreux KM sur les pistes, il est très sale et à certains endroits, les ailes ont même été poncées au points de ne plus avoir de peinture. A l’intérieur de la cellule c’est aussi le bordel, l’un des placards s’est ouvert permettant à pas mal de choses d’en tomber. Bilan de l’opération, un paquet de bons gâteaux de Reykjavik n’aura pas survécu et un placard sera maintenant presque intégralement recouvert d’une belle couche bleue déposée par un paquet de pates baladeur.
Jour 13 – Strokkur, Gullfoss, Þingvellir
Départ tôt pour limiter les vagues de monde, malheureusement, pas assez, et pourtant en partant on se félicitera tout de même d’être arrivé 1h avant tellement le site est devenu blindé ! On attaque par Geysir, ou plutôt Strokkur, le seul des deux geysers encore très actifs, d’ailleurs, c’est probablement l’un des seuls d’Islande. Sur notre carte, beaucoup d’entre eux sont référencés mais une fois sur place, jamais nous n’en auront vu s’élever. A se demander si Strokkur, lui, est toujours aussi naturel :). Nous faisons la marche tracée autour du site puis passons pas mal de temps dans le magasin de souvenirs.
Sur le parking, un camion attire notre attention, on pensait qu’il ne servait qu’en hivers à en voir ses pneus cloutés mais finalement nous en croiseront plus tard, sur d’autre sites.

Dernière grosse cascade de notre séjour, Gulfoss à une manière bien à elle de réduire une rivière assez large en plongeant en diagonale dans un canyon étroit. Puissante et très alimentée, une petite légende qui m’a bien plu sur l’origine de son nom serait que Gull, un homme très riche vivant non loin d’ici aurait décidé avant de mourrir de jeter un chaudron contenant tout son or pour que personne d’autre ne puisse en profiter au pied de celle-ci.




Nous prenons la direction de Reykjavìk en faisant un crochet par Þingvellir (thingvellir) ou nous attaquerons une rando beaucoup trop longue et sans intérêt sauf nous rincer le futal en marchant sur une trace très étroite aux buissons bien fournis. La fin de la rando rejoint les sites d’Öxarárfoss, Lögberg, Flekaskilin et Drekkingarhylur. De ce que j’en ai retenu, c’est une formation rocheuse lié à une faille dans laquelle un village du moyen âge s’était installé. La rivière s’écoulant autour de la faille a fait céder la paroi obligeant les habitants à s’installer ailleurs.








En haut, nous aurons un beau point de vue sur le lac Þingvallavatn malgré un ciel chargé.

Un peu rincé, nous décidons de finir le tour en rentrant par la route ce qui nous fera gagner quelques précieux km.
On reprend la route pour nous rendre à Reykjavìk, un camping se trouve en centre ville, nous y passeront nos deux prochaines nuits et prendrons pour la première fois notre petit dej’ hors de Thor. C’est le premier camping hors nature que nous faisons, de ceux ou les emplacements sont tracés au sol et relativement près les uns des autres. Pas de bol, la Piscine accolée organisait une soirée et nous aurons eu de la musique assez fort jusqu’à 22h, mais heureusement pas plus tard.
Jour 14 – Visite de Reykjavìk.
Ce matin, il pleut et ne fait pas très chaud, on prend notre temps pour un départ assez tardif afin d’éviter un maximum la pluie. Nous marchons jusqu’au port puis au front de mer mais plus nous avançons plus l’impression qu’il n’y aura rien de particulier à voir plus loin se dessine. Nous rebroussons donc chemin pour aller dans le centre touristique.
A certain endroit ca semble triste, la météo n’aide certainement pas et ca ressemble aux fronts de mer du nord de la France (Berk, Fort mahon..) hors période de vacances, c’est gris, sans vie. Nous sommes jeudi en fin de matinée, ca n’aide probablement pas non plus à se faire une vrai idée.
Non loin du centre se trouve un grand lac rempli d’oiseaux avec de belles maisons autour.


Nous croisons un touriste qui n’a pas eu de chance,

on fera attention, à deux jours du départ ce serait con.
Les deux rues principales sont majoritairement représentées par des magasins de souvenirs, rien de particulier à se mettre sous la dent si ce n’est les nombreux street art, parfois commandés par la ville pour décorer les murs.











Hallgrímskirkja et son orgue de 5275 tuyaux, on pourrait en faire de beaux échappements avec tout ca ! Elle n’est pas si vieille, 40ans de construction pour une fin de travaux en 1986.



On finira le tour de la ville en tentant de trouver un magasin de musique, je souhaitais trouver des médiators au nom des magasins locaux, ou bien fait sur place pour continuer un rituel lancé par Niko, mais rien n’y fait, sur 4 magasins, l’un est fermé, l’autre vend des instruments de musiques du monde, le 3eme n’a pas ca, et le 4eme non plus. Comme me l’a très justement fait remarquer le vendeur, ca n’est pas non plus évident de placer le nom du magasin sur un si p’tit bout de plastique. Le nom de la rue du magasin, Skipholt, me fait également beaucoup penser au nom d’un p’tit groupe de musique méconnu…
Nous pourrions tester un dernier magasin mais nous approchons des 20km effectués, on en a plein les pates, et j’ai faim ! On rentre en parcourant les allées d’un parc ou se trouvent un petit parc d’attraction, quelques beaux jardins, un Zoo et une Ferme pédagogique. J’espère que ce soir ca ne sera pas soirée mousse à la piscine.
On commence à faire l’inventaire de ce qu’il reste dans les placards, il y a une étagère dans les parties communes du camping dédiée aux dons, nous y déposerons les paquets de pates que nous avions en trop (et ils ne seront pas restés longtemps, disparues plus vite qu’ils auront été déposés !).
Il est temps d’organiser le nettoyage de Thor et son retour, quelques calculs pour savoir combien de KM en plus nous avons fait par rapport au forfait autorisé et de quelle manière nous rentrerons jusqu’à l’hôtel. La journée de demain sera sacrifiée pour enfin prendre soin de celui qui nous aura permis de découvrir l’ile, pas de la manière la plus simple, en nous sortant du pétrin sans broncher.
Jour 15 – Nétwayé, Baléyé, Astiké, Thor doit être penpan
Les stations service d’Islande sont toutes équipées d’aspirateurs, de jets d’eau avec balai gratuit, nous attaquerons donc le nettoyage par là et comme prévu, ca ne va pas être simple. On passe deux bonnes heures à dégrossir l’extérieur et récurer l’intérieur. S’en suis la recherche d’une station de lavage et si l’on pensait l’aventure terminée, ca n’est pas le cas du tout. La première n’est activable qu’à l’aide d’une application mobile… qui elle n’accepte que les numéros de téléphone islandais. La seconde ne nous permet pas de faire entrer Thor dans les cabines, trop basses… La troisième n’a finalement pas jet mais seulement des rouleaux…
Les recherches restants infructueuses, nous décidons de ruser en retournant à la 2ème, sans rentrer dans les cabines, les tuyaux sont juste assez long pour permettre d’accéder aux cotés.. tant pis, on les fera un par un. Malgré les produits disponibles dans les jets, le savons et prélavage peinent à décoller tout ces moustiques incrustés, le sable n’aura pas non plus été simple à déloger. On y passera la encore beaucoup de temps, prélaver, tourner Thor, prélaver l’autre coté, retourner, savonner, rincer, et autant de déplacement que d’étape. Brillante l’auto !
Pour ce soir nous avons une chambre d’hôtel pour pouvoir rendre Thor sereinement, sans contrainte horaire. On jette tout dans la chambre, fait le dernier plein, et direction le loueur. En arrivant, il n’y a personne, on en profite donc pour faire un dernier tour à 4 yeux et fignoler les derniers détails puis Dawid, qui nous a accueillis à notre arrivé nous retrouve. Aucune remarque sur l’état général, ouf, on n’y aura pas passé autant de temps pour rien. En revanche il revient étonné et me parle du kilométrage effectué. Je lui dit que je suis au courant et que nous avons dépassé de 150km, sauf que lui relève près de 500km en trop. Ah ! Il me confirme que nous avions bien le droit à 2800km (200 /jour) mais que ca ne colle pas avec ce qu’il a dans son logiciel. Par chance (ou méfiance ?) j’aurais pris une photo du compteur en partant de chez eux, il l’a regardera sans poser de question et me dira qu’il avait du se planter dans la saisie au retour de l’autre propriétaire. Ouf ! Il nous offrira d’ailleurs le hors forfait kilométrique.
C’est l’heure de remercier Thor pour tout ces KM parcourus et de lui dire au revoir, retour à pied jusqu’à l’hôtel, la marche n’est pas grandiose le long des routes passante, à l’image du petit pincement qui s’installe, signant définitivement la fin des vacances.
A l’hôtel, on allume la TV et je reste scotché devant un bon nanar comme j’aime, une histoire de divorce et de requin à 5 têtes avec une bande de potes en néoprène.. comme je suis pas chien, j’ai même capturé un extrait pour te donner envie de le voir.
Avoues que ca vend du rêve ! Aller tien, je te donne même le nom pour t’éviter de chercher : » L’attaque du requin à 5 têtes « . Ben oui.. t’as quand même pas cru qu’ils allaient se faire chier à chercher un nom sympa, si ? Mais sache qu’en écrivant ces lignes et en cherchant son nom, j’ai appris que ca faisait suite à une série de films aux noms très originaux :
- l’attaque du requin à 2 têtes
- l’attaque du requin à 3 têtes
- (attention la on casse le rythme) l’attaque du requin à 5 têtes
- (et oui, j’apprends qu’il y a une suite !!!) l’attaque du requin à 6 têtes !
Ben ouai ! t’étais pas prêt ? nous non plus !
C’est pas tout ca mais c’est le bordel ici, surtout le mien en fait.

On plie tout ca correctement, prépare ce dont nous aurons besoin pour demain, puis on sort voir un magasin de produit handmade en face avant de se diriger vers un Diner pour notre repas du soir.

Je devrais reussir à tenir jusqu’au petit dej 😀
Jour 16 – Ready for take off
Enfin c’était plus le cas du pilote, nous, on serait bien restés encore un peu. Dawid nous avait proposé de nous emmener de l’hôtel à l’aéroport ce que nous avons accepté, c’était bien plus simple que de commander un taxis et de devoir épeler le nom de la rue ou nous sommes.
Rien à te raconter, tout s’est étrangement bien passé, décollage à l’heure, arrivé à l’heure, les bagages sont bien sur le tapis… Rien ne s’oppose à notre retour.
Ah ! Si ! La veille en voyant que nous allions prendre un Boeing 730 max, je voulais vérifier si c’était ces avions la qui étaient fait pour décoller super vite et raide pour gagner un maximum en consommation de carburant… erreur… La page wikipédia recense également toutes les merdes qu’il y a eu sur ces avions, les crash pour vices cachés. J’aurais mieux fait de chercher ca au feeling pendant la montée tien.

Il est quand même l’heure de faire une petite conclusion de ce beaux voyage, tout d’abord, quelques chiffres :
- ~2950km effectués dont près de 500km de pistes.
- 2 bains dans des sources chaudes en pleine nature (mais pas paumés)
- 100km de randos cumulés (mais avec le vent ca compte triple non ?)
- Plusieurs nageoires de baleines aperçues, dont une au détour d’un Fjord
- 7 campings visités
- 3 fish and chips dégustés
- 26 Fjords vues ou parcourus
J’ai pas vraiment besoin d’en ajouter à tout ce qu’il se dit déjà autour de cette destination, les adjectifs la concernant sont mérités. Les paysages sont grandioses et magnifiques. Je suis cependant très surpris de tout ce que l’on peut lire sur le fameux cercle d’Or qui ne représente pour moi pas 1/10eme de ce qu’est l’Islande.
Mes coups de cœurs :
- Le champ de lave Leirhnjúkur, cette étendue noire infini et ses contrastes sont magnifiques.
- La rando à Hverir, sur ses terres ocres d’où sortent des fumées soufrées.
- Les pistes, leur gués avec une mention spécial pour celui de Thorsmork qui m’aura faire faire de l’huile.
- Le Landmannalaugar.
- Pagayer la-bas !
Voila qui est fait, mémoire vidée, je ne sais pas si tu es arrivé jusqu’ici mais si c’est le cas, j’espère que cette aventure t’auras plu autant qu’à nous. De mon coté, je sais que j’y retournerais, pour revoir certaines choses, ou voir celles que je n’ai pas encore vue.
A bientot !
Valentin.